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Comment bien choisir sa sonde d'irrigation ?

Aurélie GALLAND
Ecrit par Aurélie GALLAND
le 1 mars 2023
5 minutes de lecture

Qu’elles soient tensiométriques ou capacitives, les sondes d’irrigation mesurent avec précision la disponibilité en eau du sol. Praticité d’utilisation, fiabilité, performances... Voici les caractéristiques de chacune pour bien choisir cet outil de pilotage, désormais indispensable dans les parcelles irriguées.

SOMMAIRE :

Comment fonctionne un tensiomètre ?

Les caractéristiques d'une sonde capacitive

Le retour d'expérience d'un expert en irrigation

 

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Si le bilan hydrique d’un sol s’avère une bonne première approche pour ajuster les apports d’eau dans les cultures, le suivi de l’humidité, en temps réel à différentes profondeurs, est un vrai plus pour piloter l’irrigation. Quand déclencher le premier tour d’eau ? Quelle dose apporter ? Quand reprendre après une pluie ? Quand arrêter ? Autant de réponses facilitées par les données collectées par les sondes d’irrigation. Leurs fonctionnalités séduisent de plus en plus d’irrigants. Entre tensiomètres et sondes capacitives, la gamme proposée par les fabricants ne cesse d’innover et de s’agrandir. Découvrez les différences entre les deux grandes familles de sondes, les données mesurées.

 

Comment fonctionne un tensiomètre ?

 

Le tensiomètre révèle la pression que les racines doivent exercer pour extraire l’eau du sol. Plus la tension est forte, plus la plante aura de mal à accéder à l’eau, plus le risque de stress hydrique sera élevé. Des grilles d’analyse existent pour repérer, en fonction de l’espèce implantée, les seuils à partir desquels il convient de déclencher l’irrigation. Le tensiomètre indique donc une tension, qui oscille entre 0 (tension dans l’eau) et 200 centibars (tension dans l’air). Pour une bonne analyse d’une parcelle, plusieurs tensiomètres doivent être installés à différentes profondeurs.

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Les caractéristiques d'une sonde capacitive

 

PZ_0620_Sonde Irrigation SentekLes sondes capacitives d'irrigation mesurent quant à elles l’humidité du sol, directement lisible en mm ou % selon le choix de l’utilisateur. Et ce, à différents horizons pour une même sonde : tous les 10 cm entre 10 et 60 cm de profondeur. « Cette lecture est plus simple et mesure l’humidité du sol au plus près des racines. Elle transcrit la consommation réelle de la plante », confie Sébastien Ibert, agriculteur dans l’Allier. Sur son exploitation de 170 ha, dont 145 dédiés au maïs, il possède les deux types de sondes mais projette de remplacer, petit à petit, les tensiomètres par des sondes capacitives d'irrigation, qui offrent « une plus grande réactivité » selon lui.

isagri-2021-sebasien-ibert-sonde-irrigation-meteus« La mesure directe de la quantité d’eau dans le sol permet d’ajuster avec précision les dates des tours d’eau et les quantités à apporter, précise-t-il. Cela permet aussi d’identifier de possibles problèmes d’enracinement de la plante ainsi que d’éventuels ruissellements, même en profondeur, dus à des excès d’eau. » Équipé d’une sonde capacitive d'irrigation Météus depuis deux ans, il apprécie sa performance et sa fiabilité : « La sonde est reliée à la station météo agricole de la ferme. Je reçois directement les relevés sur mon Smartphone. C’est une vraie aide tout au long de la campagne. ».

 

Découvrir la sonde capacitive de Sébastien

 

Le retour d'expérience d'un expert en irrigation

 

isagri-2021-sonde-irrigation-meteus-0121Bernard Hauville, conseiller en arboriculture dans le Val de Loire et expert en irrigation, utilise également une sonde capacitive d'irrigation : « L’analyse des courbes m’aide à repérer trois zones différentes : la zone de confort hydrique, entourée de la zone de stress, par manque d’eau, et la zone d’asphyxie, par manque d’air. » Le logiciel peut bien sûr être paramétré pour fixer les seuils de pilotage. Bernard Hauville conseille de « relier la sonde d’irrigation à une station météo pour optimiser encore plus le pilotage en tenant compte de la pluviométrie réelle sur la parcelle ». Comment ? « En analysant les différents paramètres collectés : quantité d’eau disponible, consommation de la plante, stade de la culture et prévisions météo, explique-t-il. Dans un premier temps, l’accompagnement d’un technicien est souhaitable pour l’interprétation des données recueillies. Mais très vite, l’agriculteur devient autonome dans la lecture des courbes et la planification des tours d’eau. » Une chose est sûre, quelle que soit la solution choisie par l’agriculteur, le recours à un outil de pilotage de l’irrigation permet d’économiser l’eau (de 10 à 30 % selon les cultures, le climat et le type de sol) tout en préservant le rendement et la qualité des cultures en place.

 

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