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Céréales, vignes : Comment réduire ses traitements sans impacter ses rendements grâce aux OAD maladies ?

Les modèles maladies : des outils d’aide à la décision pour positionner ses traitements au bon moment et sécuriser ses rendements
Aurélie GALLAND
Ecrit par Aurélie GALLAND
le 17 avr. 2020
8 minutes de lecture

Le contexte environnemental et sociétal actuel incite à la réduction drastique des traitements phytosanitaires. Nombreux sont les agriculteurs et viticulteurs à se demander comment diminuer ses traitements tout en sécurisant ses rendements.  Une réponse à cet enjeu réside dans les OAD maladies (Outils d’Aide à la Décision). Ils alertent des risques de contamination dans chaque parcelle afin de traiter au bon moment. Zoom sur les 3 avantages clés des OAD maladies, leur fiabilité et les retours de 2 utilisateurs.

SOMMAIRE

1. Les 3 avantages clés des OAD maladies
2. Comment les OAD maladies peuvent-ils prévoir précisément l'arrivée des contaminations ?
3. Témoignages : Quels sont leurs retours d'expérience après 2 ans d'utilisation ?

 

1. Les 3 avantages clés des OAD maladies

Arvalis, CTIFL, IFV, Rimpro, … nombreux sont les organismes qui proposent désormais des Outils d’Aide à la Décision pour accompagner l’agriculteur, ou le technicien, dans le positionnement des traitements. Ils sont parfois appelés OAD maladies, modèle maladies ou encore d'alertes maladies ; mais concrètement quels avantages offrent-ils ?


  • La sécurisation de ses rendements face aux maladies

    Sécurisation des rendements face aux maladies

L'OAD maladies préconise une date de traitement optimale, pour protéger la plante juste avant le pic de contamination. L’efficacité du traitement est alors maximale, ce qui sécurise le rendement.

 

 1 traitement T1 sur blé tendre réalisé 5 jours trop tard = perte de rendement de 10 q/ha

 

  • La suppression des traitements inutiles

Selon les conditions météo et le stade de développement de la culture, la contamination peut être retardée ou inexistante. En prenant en compte les informations issues du modèle maladies et ainsi en supprimant des traitements inutiles sur ses cultures, on peut diminuer significativement ses Indicateur de Fréquence de Traitements phytosanitaires (IFT).

 

  • La réduction des coûts de production

Éviter un traitement inutile en s’appuyant du modèle maladies, c’est non seulement réduire son impact sur l’environnement mais aussi faire l’économie de ce passage et ainsi réduire sensiblement ses coûts de production.

 

1 fongicide évité = 30€ à 50€/ha économisés

 

2. Comment les OAD maladies peuvent-ils prévoir précisément l'arrivée des contaminations ?

 

Un OAD maladies prévoit d'autant plus précisément l'arrivée des contaminations sur ses parcelles si celui-ci repose sur ces 2 éléments essentiels :

 

  • Des données météo fiables et locales :

Un modèle maladies nécessite des données météo fiables et de proximité, afin de garantir la précision de son diagnostic. Le plus efficace est de disposer d’un modèle maladies en lien avec une station météo connectée implantée au cœur de ses parcelles.

En effet, en intégrant des données météo ultra-localisées dans l’OAD (issues de sa station météo connectée par exemple) le modèle est alors représentatif du secteur géographique. Il collecte précisément la pluviométrie et l’hygrométrie qui jouent un rôle majeur sur l’apparition des maladies.

Ces deux indicateurs sont donc suivis de très près pour le calcul du pic de contamination : historique des données, météo en temps réel sur la parcelle et prévisions sur les jours à venir ; rien n’est laissé de côté !

 

  • Des données précises de son parcellaire :

Parce que le suivi des données météo ne fait pas tout, il est aussi indispensable de prendre en compte les données de son parcellaire. Type de sol, variété, date de semis… ont un rôle non négligeable sur l’apparition des maladies. Là où une variété de blé va être plus résistante à la septoriose, ce ne sera pas forcément le cas pour une autre.

En couplant les données parcellaires et les données météo, le modèle maladies envoie des alertes très précises du risque septoriose par exemple.

 

Pour aller plus loin :
Pour éviter de ressaisir les informations, opération souvent fastidieuse et génératrice d’erreurs, certains modèles maladies sont compatibles avec le logiciel de gestion de parcelles. C’est le cas par exemple, du logiciel parcellaire Geofolia, qui envoie en automatique les informations dans le modèle maladies Blé Tendre de Météus. Pensez-y, cela fait gagner un temps précieux !

 

3. Témoignages : Quels sont leurs retours d'expérience après 2 ans d'utilisation ?

 

ISAGRI - 1920 - M Mandard - Météus

 

« J’ai économisé près de 1700€ en évitant un passage fongicide »

Jean-Christophe Mandard

Viticulteur dans le Loir-et-Cher (41)

 

« Il y a un peu plus de 2 ans, je me suis équipé d’une station météo connectée (Météus) associée à un modèle maladies (RIMpro) qui me permet de suivre et d’anticiper les risques de mildiou, de black-rot et d’oïdium sur mes parcelles.
L’objectif avec l’acquisition de cet équipement était surtout d’envisager une économie de produits phytosanitaires en évitant les traitements inutiles. Aujourd’hui, je cherche d’autant plus à réduire mon indicateur de Fréquence de Traitements phytosanitaires (IFT) parce que je me suis engagé dans la certification HVE 3 (Haute Valeur Environnementale).
Avant d’avoir ce modèle maladies, je me basais uniquement sur les bulletins d’avertissement de la Chambre d’Agriculture et les conseils du technico-commercial de mon fournisseur de produits phytosanitaires. Je réalisais donc plus de traitements systématiques. Dès que j’hésitais, je faisais un traitement par précaution alors que maintenant si mon modèle maladies m’indique que le risque est limité, je ne traite pas. Je traite seulement si le modèle prévoit un pic de contamination supérieur à « moyen ».
Sur la campagne 2019, sans cet outil performant, j’aurais fait un traitement de plus contre le mildiou, le black-rot et l’oïdium. Au lieu d’arrêter mes traitements début juin, je me serais plutôt arrêté fin juin. En effet quelques précipitations étaient annoncées mais avec le retour d’un période sèche à la suite. Le modèle prévoyait donc un risque limité. J’ai donc pris la décision de ne pas intervenir.
Au cours de cette campagne, j’ai donc fait seulement 4 passages au lieu de 5. Le calcul est vite fait : une économie de passage sur 27 hectares = 27 x 60 = 1620 €.
C’est un vrai outil qui aide à prendre des décisions stratégiques ».

 

ISAGRI - 1920 - Arnaud Candon - Météus

 

« J’ai une vue plus précise du risque maladie de mes parcelles depuis que j’utilise le modèle maladies relié à ma station météo connectée »

Arnaud Cadon

Céréalier de 400 ha en Indre-et-Loire (37)

 

« Il y a 3 ans, j’ai opté pour un modèle maladies en lien avec ma station météo Météus et l’expertise ARVALIS, pour positionner mes traitements sur blé au bon moment. Comme mon modèle est connecté à ma station météo, l’avantage c’est vraiment la précision. Les données ne peuvent pas être plus précises : le modèle se base sur les données météo propres à la parcelle, et non celles à 10 km qui sont parfois aléatoires. Il tient compte également des caractéristiques de chacune de mes parcelles : variété, date de semis, type de sol…, qu’il récupère automatiquement de mon logiciel parcellaire Geofolia.
Aujourd’hui, je combine tour de plaine et modèle maladies pour me conforter dans ma décision de traiter ou non en fonction du risque maladie. Je consulte mon modèle depuis mon Smartphone avant chaque tour de plaine. Si je vois deux parcelles dans le rouge, je vais voir en priorité ces parcelles. C’est rassurant. »

 

Lire aussi : le témoignage de Guillaume Compin : Il fait fonctionner ensemble Météus, Geofolia et un modèle maladie du blé

 

Découvrez les modèles maladies  en lien avec la station Météus

 

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